Cabinet d'expertise et gestion comptable
Prés de 10 000 entreprises ont fait l’objet d’une procédure pour défaillance au premier trimestre 2022.
Un chiffre en hausse de 35 % par rapport à la même période de 2021, année marquée par les mesures de soutien gouvernemental aux trésoreries des entreprises, mais encore nettement inférieur aux chiffres de 2018 et 2019, où 14 000 défauts avaient été enregistrés au premier trimestre.
Plus de 46 000 entreprises ont été sauvées de la défaillance durant la longue période Covid. Sans le fameux « quoi qu’il en coûte » gouvernemental, la crise sanitaire aurait pu provoquer bien plus de procédures.
Ce soutien a représenté au total 240 milliards € sous forme de prêts (dont 145 milliards d’euros de prêts garantis par l’État, à destination de 700 000 entreprises) et de subventions.
La fin des aides et le début du remboursement des prêts garantis par l’État expliquent que le nombre de défaillances reparte à la hausse. Ces faillites touchent surtout des entreprises jeunes, de moins de cinq ans.
Les défaillances d’entreprises en France cumulées sur les 12 derniers mois ont augmenté de 6,3 % en mars 2022. « Ce sont les très petites entreprises qui sont dans le rouge, même s’il n’y a pas à ce stade de vague de faillites à venir » précise Gilles Bellaiche, Président du Groupe Financial Partners, groupement international d’expertise-comptable et d’audit.
C’est dans le secteur transport et entreposage que l’augmentation du nombre de cessations de paiements est le plus rapide. Ce secteur a été marqué par un très fort nombre de créations d’entreprises durant la pandémie dans les services de livraison.
La construction suit avec prés de 17 % de hausse des défaillances, devant l’information et la communication avec 11,6 %.
À l’inverse, les déclarations de cessation de paiements continuent à être en baisse pour l’hébergement et la restauration (-8,8 %).
Par tailles d’entreprises, ce sont les très petites (TPE) de moins de 11 salariés qui connaissent une reprise marquée des défaillances, en hausse de 24 % sur un an, tandis que les grosses PME de 50 à 249 salariés connaissent une baisse des défauts d’un même ordre de grandeur (-23,4 %).
Et seules 23 faillites d’entreprises de taille intermédiaire (ETI) et de grands groupes ont été notifiées, soit une chute de 55,8 %.
Alors on peut se poser les bonnes questions et se dire que dans cette phase d’incertitude et d’inflation, ce qui fera la différence sera une pratique de la bonne gestion, du service client qui fera la différence, et surtout du pilotage des données clefs de l’entreprise, alors même que 3 entreprises sur 4 n’ont jamais établi avec précision le calcul leur cout de revient, ni même établi de prévisionnel de trésorerie.
La trésorerie ou « cash-basis » est la donne essentielle pour éviter de sombrer alors que nos chefs d’entreprise en France ont encore le regard rivé sur le chiffre d’affaires, un état d’esprit à changer, de toute urgence.
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